jeudi 15 septembre 2011

Le Bouleau Betula pendula et Betula pubescens

Le bouleau est une essence commune des forêts septentrionales du Vieux et du Nouveau Monde. Avec le frêne, c’est le premier arbre qui a recouvert le continent eurasien, après le recul des glaciers du pléistocène. Les langues indo-européennes ont en commun un mot de même racine désignant le bouleau.
Le bouleau blanc (Betula pendula) et le bouleau barbu (Betula pubescens), le sdeux espèces les plus communes en Europe, ont des vertus médicinales. Le premier est un arbre élancé » dont les jeunes rameaux portent de minuscules écailles glanduleuses, rugueuses et résineuses, contrairement  à ceux du second, qui sont velues et dépourvues de glandes. Le bouleau barbu, plus petit, pousse de préférence dans les marais, les forêts et les landes humides. La sève du bouleau que l’on obtient en sciant une branche de l’arbre, se récolte au printemps ; les feuilles se cueillent aussi en automne.
L’infusion de feuilles de bouleau est sudorifique, vermifuge et astringente. C’est un puissant diurétique qui n’irrite pas les reins. On l’utilise donc dans les cas de lithiases urinaires, de coliques néphrétiques et de maladies inflammatoires et bactériennes accompagnées de spasmes ou de crampes. Les feuilles de bouleau entrent dans la composition des tisanes recommandées pour les affections des reins, les inflammations de la vessie, les cystites, les désordres du métabolisme et l’hydropisie, ainsi que dans les cures saisonnières contre la goutte et les rhumatismes.
La sève de bouleau, qui sert à traiter le scorbut et les dermatoses, entre aussi dans la fabrication d’une lotion capillaire. Mise en bouteille, elle donne une boisson fermentée, pétillante et riche en vitamine C. pour préparer une infusion, verser une tasse d’eau bouillante sur 2 C. à café de feuilles et laisser infuser au moins 10 mn. On peut faire séjourner les feuilles jusqu’à 2 heures dans l’eau, mais elles ne doivent pas bouillir. Prendre 3 tasses par jour de tisane tiède, de préférence non sucrée.
Sous forme de décoction, l’écorce de bouleau est utilisée en lavages et en compresses pour soigner les plaies et les dermatoses. Par distillation sèche, on obtient du goudron de bouleau, qui soulage les rhumatismes grâce au salicylate de méthyle qu’il contient et à partir duquel on prépare l’huile essentielle de wintergreen ainsi que des savons dermatologiques recommandés pour les soins des plaies et des abcès.

L’écorce du bouleau  a la propriété de se détacher aisément. Les femmes sakha (yakoute) de Sibérie prélève l’écorce de bouleau qu’elles utilisent comme papier hygiénique.

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